« En France, peu de concurrents disposent de notre niveau de matériels. » .

Jean-Hugues Crochemore est Chef de Laboratoire depuis 2016, année d’implantation de Vracs de l’Estuaire à Oudalle, près du Havre. Actuellement sur site avec un effectif restreint en raison des mesures prises post COVID-19, il est revenu sur son quotidien, ses conditions de travail et nous a livré son ressenti quant à un redémarrage complet de l’activité dans le secteur du BTP. 

Le suivi métrologique du matériel ou s’assurer d’un niveau de performance optimal

Le rôle premier de Jean-Hugues Crochemore est d’animer et organiser le travail d’une équipe en charge de contrôler les matières premières, les productions et les produits finis. Pour ce faire la priorité est d’appliquer scrupuleusement la norme française NF EN 197-1 qui régit les règles de composition, spécifications et les critères de conformité des ciments courants : 

“Nous devons nous assurer de la régularité et de la finesse de nos ciments, certifiés CE / NF via de nombreux contrôles qualité faits en interne et par des organismes tierces en parallèle”

Ce suivi qualité ne va pas sans un contrôle très régulier des appareils, afin de garantir le meilleur  fonctionnement en continu et assurer le meilleur rendu, comme nous l’explique Jean-Hugues Crochemore  : 

“Au laboratoire, nous avons la chance d’avoir des appareils dernière génération comme un granulomètre laser, un spectromètre à rayon X et du matériel servant à mesurer les débuts de prise. Très récemment, nous nous sommes renforcés avec l’acquisition d’un appareil servant à mesurer la chaleur d’hydratation. 

Pour en tirer pleinement profit, ces outils à forte valeur technique, technologique et productive nécessitent en effet d’être entretenus. Au moins une fois par an, nous mandatons des entreprises extérieures pour s’assurer que ces appareils fournissent toujours les meilleurs résultats. Nous avons également en interne des critères et produits de référence pour s’assurer de leur fiabilité au quotidien.”

Les 4 points-clés pour obtenir la certification CE/NF délivrée par l’AFNOR

Au sein du laboratoire, les caractéristiques des ciments fabriqués sont analysés en temps réel. Ces divers contrôles réalisés à 100 % chez Vracs de l’Estuaire, sont essentiels pour éviter les dérives de finesse des lignes de production des ciments. De plus, la certification, gage de qualité et de régularité des produits, est un enjeu majeur que Jean-Hugues Crochemore nous a détaillé : 

“ Pour certifier ou re-certifier un ciment, nous devons appliquer un processus rigoureux : 

– La société AFNOR mandate le Laboratoire de la Ville de Paris qui nous demande de faire des prélèvements pendant une période de 6 à 8 mois, à raison de 2 fois par mois.

– Ensuite, nous analysons ces échantillons en interne puis envoyons les résultats chez ce prestataire qui s’assure de la régularité des prélèvements transmis.

– Au bout de cette période de 6-8 mois, un suivi/audit annuel est effectué par ces experts pour veiller à la bonne conformité de nos productions sur la durée. Lors de ces contrôles, ces mandataires analysent également les conditions de travail, l’évolution du personnel, les risques de pollution entre les ciments et la qualité de l’infrastructure et du matériel. Tout cela participe à une productivité optimale.

– En plus de ces audits complets, l’AFNOR fait à nouveau appel au Laboratoire de la Ville de Paris pour venir chercher un échantillon. Ce prélèvement, séparé en deux, est analysé dans notre usine et par les experts. À l’issue de nos tests, nous leur envoyons nos résultats pour qu’ils puissent comparer avec leurs propres analyses.”

Les quatre gammes de ciments produites et commercialisées par Vracs de l’Estuaire ont récemment été re-certifiées CE/NF.

COVID-19 : Analyse de la situation et projection post-crise

Vers une politique santé et sécurité renforcée ?

“Il y a des normes de sécurité liées aux appareils qui ne changent pas, même actuellement. Il suffit de les respecter. Entre les appareils qui fonctionnent à plus de 1000 degrés et les broyeurs nous connaissons les risques relatifs au métier. Nous avons toujours des chaussures de sécurité, lunettes de protection, gants en nitrile comme ceux utilisés dans les hôpitaux.

Nous sommes bien sûr plus rigoureux concernant les port des gants et évitons de toucher le maximum de surfaces pour ne pas prendre le risque de propager le virus.”

Une vision à court-terme, à mi-chemin entre incertitude et réalisme

Jean-Hugues Crochemore nous a livré son ressenti sur la situation que traverse Vracs de l’Estuaire et l’ensemble du secteur du BTP. Il se veut très pragmatique : 

“Je pense que le contexte sera difficile au moins jusqu’en été. Ce qui est dommageable, c’est que nous enregistrions de bons résultats en janvier et février 2020. Cette situation nous a coupé l’herbe sous le pied. Concernant l’état du secteur à court-terme, je ne suis pas pessimiste mais plutôt réaliste.”

Et de l’optimisme à la reprise totale de l’activité

Pour autant, le Chef de Laboratoire entrevoit des signaux positifs à l’issue de cette crise sanitaire : 

“Si la situation se décante avant l’été, nous pourrons envisager un redémarrage de l’activité durant cette période, extrêmement propice au développement des activités dans le BTP. Je pense ensuite que nous finirons bien l’année avec la reprise totale des projets, en raison d’un volume de commande qui devrait exploser. 2021 ouvrira alors une nouvelle page dans le développement de Vracs de l’Estuaire ! “

Découvrez l’ensemble des caractéristiques techniques de nos ciments ici.